Depuis sa naissance, l’homme a toujours bâti, orientant sa position, entre le carré et le cercle, entre la finitude terrestre et l’immanence cosmique pour chercher un chemin. Il a ordonné la nature et l’a amendée à son échelle, il a aligné des pierres. Il a spéculé sur les pouvoirs de la matière, il a trifouillé sous le capot de la création et s’est aventuré dans le jardin céleste, il a idolâtré les astres jusqu’à les visiter.

 

« Déconstruire et reconstruire le bleu du dehors » . L’immanence, l’historique du ciel et les mystères de l’univers n’ont-ils pas marqué les hommes et les premières croyances au point d’ouvrir une brèche vers l’échafaudage d’une mesure, puis d’un ordre ? « Sans la contemplation, la connaissance ne serait rien » confesse le philosophe dans son impuissance à réduire la voûte céleste à la structure de son esprit. « Moi qui contemple le ciel bleu, je ne peux le posséder en pensée. Lorsque je m’abandonne à lui, il devient ma raison. Il se pense en moi ». (Merleau-Ponty)